Le Collectif de défense des droits sera l’organisme fiduciaire des fonds octroyés par la CRÉ Montérégie-Est à travers les fonds dispensés à la lutte à la pauvreté 2012-2015 afin d’établir les fondements du Comité Logemen’mêle. Un organisme de défense des droits et d’éducation populaire visant principalement les locataires et les personnes moins nantis de notre communauté.
L’implantation et le suivi du projet se fera par l’embauche d’un (e) agent de développement qui assurera les liaisons avec les locataires, les propriétaires et les divers acteurs du milieu dans le but de recenser les principaux enjeux associés au logement dans la MRC des maskoutains et de défendre les droits individuels et collectifs des locataires.
L’organisme est légalement constitué et aura à développer sa vie associative et la participation de ses membres.
Vous pourrez suivre les démarches du comité à travers les documents hébergés sur ce site.
L’implantation et le suivi du projet se fera par l’embauche d’un (e) agent de développement qui assurera les liaisons avec les locataires, les propriétaires et les divers acteurs du milieu dans le but de recenser les principaux enjeux associés au logement dans la MRC des maskoutains et de défendre les droits individuels et collectifs des locataires.
L’organisme est légalement constitué et aura à développer sa vie associative et la participation de ses membres.
Vous pourrez suivre les démarches du comité à travers les documents hébergés sur ce site.
Drame de Drummondville
Le triple infanticide de Drummondville est un drame inacceptable, inexplicable et déplorable au plus haut point. Quand ces évènements surviennent, ils nous choquent, nous bouleversent et dans notre recherche de sens comme société, il nous poussent à identifier un coupable, à trouver une raison et surtout une solution pour éviter à tout prix que nous ayons à revivre ces émotions. C’est à ce moment qu’inévitablement des voix s’élèvent pour questionner les droits des personnes impliqués, et ce faisant les droits fondamentaux de tous les citoyens en même temps.
Voici donc une lettre d’opinion de Hélène Fradet, directrice générale de la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM), parue dans le journal La Presse du 4 décembre, et la réponse de Doris Provencher, directrice générale de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ), émise le même jour :
Lien pour l'article de la FFAPAMM:
http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201212/04/01-4600724-poids-indu-sur-les-proches.php
Et voici notre réponse:
«Attaquer les droits de plein front n’est pas la solution à la souffrance»
Doris Provencher
L’auteure est directrice générale de l’AGIDD-SMQ
Hier, dans La Presse, la directrice générale de la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM) adressait de lourdes questions suite aux événements tragiques survenus à Drummondville.
Ce drame et d’autres aurait certainement pu être évités, dit-elle, tout en nous invitant à sortir des sentiers battus et «à aborder la question des droits de plein front».
«Est-ce socialement acceptable de laisser la préséance du droit des individus de refuser des soins et de l’aide, même si la situation de toute évidence le requiert?», interroge-t-elle?
Permettez-nous ici de rectifier un fait : les personnes vivant un problème de santé mentale n’ont pas davantage de droits que les autres et il est erroné de parler de «préséance».
Les personnes vivant un problème de santé mentale ont les mêmes droits que tout citoyen du Québec. Toutefois, la pratique nous démontre qu’elles sont plus sujettes à les voir bafoués. En effet, au nom du diagnostic, parce qu’elles sont en situation de vulnérabilité, ou encore sous prétexte que c’est pour leur bien, on exerce un contrôle sur leur vie ce qui rend très difficile l’exercice de leurs droits et recours.
Par ailleurs, il existe des recours légaux pour hospitaliser, héberger et médicamenter une personne contre son gré en raison de son état de santé mentale, et ce, de manière exceptionnelle car cela contrevient aux droits fondamentaux à la liberté, à l’inviolabilité de sa personne et de son intégrité. Ces recours sont largement utilisés.
Pourtant, la FFAPAMM propose que toute personne qui manifeste, voire même qui a déjà manifesté des «symptômes de troubles mentaux avec des comportements de violence» doit dès sa sortie, bénéficier d’un suivi obligatoire, et ce, systématiquement. Par cette position, doit-on comprendre que pour l’association nationale des familles et proches, «problème de santé mentale un jour, problème de santé mentale toujours?»
Pour l’AGIDD-SMQ et ses membres, la coercition n’est pas la solution. Le respect des droits, oui.
Nous n’avons pas encore l’information officielle concernant les détails de cette tragédie. Ce que nous savons par contre c’est qu’un tel drame est une source de douleur extrême pour les proches des victimes comme l’indique avec justesse Mme Fradet. Mais des réactions comme celle de la FFAPAMM sont une source de souffrance pour l’ensemble des personnes étiquetées d’un diagnostic psychiatrique parce qu’elles entretiennent des préjugés coriaces.
Notre Association, administrée majoritairement par des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale, est profondément attristée par de tels drames.
La souffrance des personnes en situation de détresse, notamment celles en situation de rupture, en parle-t-on assez? Quelle réponse voulons-nous donner à cette souffrance? Des médicaments? De la coercition? Voilà la réelle question de société que nous avons à nous poser.
5 décembre 2012
Le triple infanticide de Drummondville est un drame inacceptable, inexplicable et déplorable au plus haut point. Quand ces évènements surviennent, ils nous choquent, nous bouleversent et dans notre recherche de sens comme société, il nous poussent à identifier un coupable, à trouver une raison et surtout une solution pour éviter à tout prix que nous ayons à revivre ces émotions. C’est à ce moment qu’inévitablement des voix s’élèvent pour questionner les droits des personnes impliqués, et ce faisant les droits fondamentaux de tous les citoyens en même temps.
Voici donc une lettre d’opinion de Hélène Fradet, directrice générale de la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM), parue dans le journal La Presse du 4 décembre, et la réponse de Doris Provencher, directrice générale de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ), émise le même jour :
Lien pour l'article de la FFAPAMM:
http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201212/04/01-4600724-poids-indu-sur-les-proches.php
Et voici notre réponse:
«Attaquer les droits de plein front n’est pas la solution à la souffrance»
Doris Provencher
L’auteure est directrice générale de l’AGIDD-SMQ
Hier, dans La Presse, la directrice générale de la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM) adressait de lourdes questions suite aux événements tragiques survenus à Drummondville.
Ce drame et d’autres aurait certainement pu être évités, dit-elle, tout en nous invitant à sortir des sentiers battus et «à aborder la question des droits de plein front».
«Est-ce socialement acceptable de laisser la préséance du droit des individus de refuser des soins et de l’aide, même si la situation de toute évidence le requiert?», interroge-t-elle?
Permettez-nous ici de rectifier un fait : les personnes vivant un problème de santé mentale n’ont pas davantage de droits que les autres et il est erroné de parler de «préséance».
Les personnes vivant un problème de santé mentale ont les mêmes droits que tout citoyen du Québec. Toutefois, la pratique nous démontre qu’elles sont plus sujettes à les voir bafoués. En effet, au nom du diagnostic, parce qu’elles sont en situation de vulnérabilité, ou encore sous prétexte que c’est pour leur bien, on exerce un contrôle sur leur vie ce qui rend très difficile l’exercice de leurs droits et recours.
Par ailleurs, il existe des recours légaux pour hospitaliser, héberger et médicamenter une personne contre son gré en raison de son état de santé mentale, et ce, de manière exceptionnelle car cela contrevient aux droits fondamentaux à la liberté, à l’inviolabilité de sa personne et de son intégrité. Ces recours sont largement utilisés.
Pourtant, la FFAPAMM propose que toute personne qui manifeste, voire même qui a déjà manifesté des «symptômes de troubles mentaux avec des comportements de violence» doit dès sa sortie, bénéficier d’un suivi obligatoire, et ce, systématiquement. Par cette position, doit-on comprendre que pour l’association nationale des familles et proches, «problème de santé mentale un jour, problème de santé mentale toujours?»
Pour l’AGIDD-SMQ et ses membres, la coercition n’est pas la solution. Le respect des droits, oui.
Nous n’avons pas encore l’information officielle concernant les détails de cette tragédie. Ce que nous savons par contre c’est qu’un tel drame est une source de douleur extrême pour les proches des victimes comme l’indique avec justesse Mme Fradet. Mais des réactions comme celle de la FFAPAMM sont une source de souffrance pour l’ensemble des personnes étiquetées d’un diagnostic psychiatrique parce qu’elles entretiennent des préjugés coriaces.
Notre Association, administrée majoritairement par des personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale, est profondément attristée par de tels drames.
La souffrance des personnes en situation de détresse, notamment celles en situation de rupture, en parle-t-on assez? Quelle réponse voulons-nous donner à cette souffrance? Des médicaments? De la coercition? Voilà la réelle question de société que nous avons à nous poser.
5 décembre 2012